HISTOIRE ET PATRIMOINE

DARNEY possède un riche passé historique. L’origine du nom de DARNEY- viendrait selon certains d’un nom celte Daren Haye signifiant Porte de la Forêt. Pour Don Calmet, il pourrait provenir de Darnus signifiant banquier. D’aucun pense à une origine gauloise : le torrent tumultueux.

Lors de la conquête de la Gaule par César, les Romains s'installèrent dans ce district forestier et y construisirent un château (castellum) pour surveiller la contrée.

Au moyen âge, la ville fit partie du Duché de Lorraine et son château fort agrandi, devint une importante place militaire. Darney fut entourée d'une enceinte flanquée de nombreuses tours, ce qui lui valut le surnom de “Darney aux 30 tours”.

Après avoir passé successivement aux mains des Armagnacs et de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, le château fut rasé en 1639 sur l'ordre du roi de France.

En 1725, la municipalité de Darney construit un nouvel édifice pour loger la nouvelle prévôté.

Le visiteur pourra se rendre au château qui abrite depuis 1938, au 2ème étage, le musée tchécoslovaque historique et militaire. Un musée unique en France, malheureusement non accessible aux personnes à mobilité réduite ( 51 marches). A l'étage du dessous, un espace slovaque a vu le jour en 2015 et contient 1200 artefacts allant de 5000 ans avant J.C. jusqu'à nos jours. Histoire, traditions, folklore, artisanat, beaux-arts...vous donneront envie de visiter ce beau pays 

Il n’oubliera pas de se rendre au camp Kléber où une flèche domine la ville et qui rappelle que 6000 légionnaires tchèques et slovaques ont vécu le terrible conflit de 1914-1918. DARNEY est en quelque sorte le berceau de la Tchécoslovaquie car c’est ici que  le 30 juin 1918 le Président Raymond Poincaré remit officiellement à M. Edouard Benes un  drapeau offert par la ville de Paris donnant enfin une "existence"  à ce régiment. Prélude en fait à la future proclamation au droit à l'indépendance de ce peuple qui sera proclamée le 28 octobre 1918

Il pourra flâner dans le parc attenant au château ou plus loin jeter un coup d’œil sur la plaque commémorative de la visite du président Tomas Masaryk, sur la place qui porte son nom et où il séjourna en 1918.

Il visitera l’église Sainte Madeleine, construite au XVIIIe s. Ce qui explique que c’est une des très rares églises que l’on connaisse (avec celles de Charenton et de la Couarde sur l’île de Ré) qui arbore fièrement sur son fronton la devise de la République : Liberté, Égalité, Fraternité. Elle a été bénite le 26 avril 1789 par le Révérend Seigneur BARRET.

Cette collégiale abrite des objets classés :

  • la chaire à prêcher réalisée entre 1787 et 1789 par Jean Baptiste GERDOLLE sculpteur, ébéniste de Lamarche
  • la grille de communion du 18e siècle, en fer forgé et tôle découpée et dorée attribuée à Jean LAMOUR
  • les stalles et lambris fin 18e siècle du chœur de Jean Baptiste GERDOLLE
  • le lutrin représentant un aigle éployé perché sur une boule toujours attribué à GERDOLLE
  • une cloche en bronze de 1702
  • son orgue, buffet et mécanisme réalisés en 1853 par la Manufacture de Nicolas JEANPIERRE, facteur d’orgue, classée en avril 1996 et rénovée
  • les statues Vierge de Pitié et le Christ aux liens (16e siècle)
  • un service en vermeil de 1825 donné par la famille BRESSON
  • des tableaux : une toile “La Madeleine repentante” ; “l’Assomption” du 18e siècle

et d'autres non classés :

  • une horloge mécanique ancienne du 20e siècle
  • trois peintures de Jeanne d’Arc de 1937
  • des vitraux du chœur de 1853 et des bas-côtés de 1895

Dans le bas de la rue de la République, il pourra entrer dans la chapelle de la Pitié, construite vers 1732 par Monsieur et Madame Charles Antoine LECOMTE qui contient aussi des objets classés :

  • des lambris du 18e de Nicolas GERDOLLE
  • un maitre autel, retable, antependium + toile du 18 et 19e siècle
  • une statue “La Prudence” du 17e siècle. Une toile “Saint Joseph et l’enfant Jésus” 17 et 19e siècle
  • une vierge à l’enfant du 16e siècle

Plus loin, sur la route de Bains les Bains, il s’arrêtera devant le massif calvaire taillé en 1758 par Jean GERDOLLE. Depuis 1963, ce calvaire de style Louis XV est inscrit aux Monuments Historiques.

Les Anciens Abattoirs, rue de la gare, bâtiment achevé en 1859 qui ont vu en leurs murs une intense activité durant un siècle. Ils fermeront leurs portes en 1960 et pendant quelques années serviront de salle de sports à la Maison pour Tous.

Les Récollets : en 1735 installation des Récollets ; en 1792 le couvent est fermé définitivement. Actuellement les Récollets abritent la mairie. On peut y trouver des boiseries et des cheminées non classées.

Sur la petite route de Barcan, le visiteur s’arrêtera aussi devant la fontaine – abreuvoir réhabilitée en 2011 par l’Association “les Amis du Patrimoine” de DARNEY. Plus loin, l’ermitage de Barcan.

 

       Thème musical - JB Gerdolle                           Fontaine-abreuvoir                                      Fronton de l'église